PORTRAIT #24

Charles

PUBILL, Art du Chocolat

25 avenue Charles de Gaulle

Je suis natif de Saint-Gaudens, en Haute-Garonne. Mes grands-mères m’ont transmis les secrets de la cuisine française et catalane, mon père, lui, à qui je dois tout, m’a transmis une bonne éducation, mais surtout l’importance du travail. J’ai appris les bases de mon métier au lycée hôtelier de Tarbes avec mon maître Robert Cazenove. Ensuite, je suis devenu pâtissier à l’hôtel de Matignon durant mon service militaire. J’ai cuisiné pour le cabinet du Premier ministre, M. Pierre Mauroy. Mes gourmandises ont aussi croisé les papilles de Jacques Chirac, ainsi que les invités de la garden party de l’Élysée, mais aussi Gainsbourg, Deneuve et César chez Constant. En 1986, j’obtiens une bourse pour rentrer aux beaux-arts et je me spécialise dans la création d’aquarelles en sucre confectionnées de miel. En 1988, je part travailler en Suisse et m’engage dans la préparation de la Culinary World Cup. En 1991, j’obtiens le « Vase de Sèvres » du président de la République et je deviens Compagnon du Tour de France en 1992, sous le surnom de « Commingeois sans regret ». En 1993, je viens m’installer à Paray-le-Monial avec mon épouse Marie-Joseph. Nous avons choisi Paray-le-Monial pour sa qualité de vie, c’est calme sans être isolé et, en plus, c’est une ville positionnée au centre de tout (Suisse, Paris, Lyon…). Cette centralité nous permet de rester proches de nos compagnons. Notre boutique se trouve dans une rue que j’affectionne beaucoup, car j’ai vécu 21 ans au boulevard Charles de Gaulle et maintenant, cela fait 31 ans que nous sommes dans l’avenue Charles de Gaulle. Nos enfants ont grandi à Paray-Le-Monial. Nous nous sommes créé une agréable vie, alliant la boutique où nous proposons de la pâtisserie, confiserie et glacerie, et les liens que nous entretenons avec nos voisins. La rue a beaucoup changé, mais c’est toujours aussi agréable de travailler ici. On continue à travailler, pour le plaisir et les liens sociaux que nous créons, mais aussi et surtout pour former la jeune génération. J’ai formé une 50aine d’apprenties au cours de ma vie, c’est mon moteur : « Je cherche à savoir et je partage mon savoir ».

Je fais aussi partie des bénévoles qui organisent le Salon du Livre. Je suis bibliophile, gastronome. Cette année, c’est la 8e édition du Salon. Nous sommes une association qui souhaite défendre la culture et la littérature. J’offre d’ailleurs à tous mes apprentis le livre que mon maître m’avait offert lorsque j’apprenais le métier. Dans l’espoir qu’ils aient toujours une Bible qui les accompagne. L’organisation de ce salon est un gros travail : nous rassemblons 25 libraires de toute la France avec des animations uniques. Nous voulons mettre en avant les artisans !

Cela fait 30 ans que nous sommes adhérents à l’Union Commerciale. Nous avons toujours participé comme nous le pouvions et nous avons toujours été ravis des présidents qui se sont succédés au fil des années. Avoir un lien entre les commerçants, mais aussi avec les artisans, est vraiment porteur pour nous. 

Si j’étais une saison, je serais l’hiver.

Si j’étais un objet, je serais un moule à chocolat.

Si j’étais un lieu de Paray-le-Monial, je serais l’avenue Charles de Gaulle.

Si j’étais un rêve d’enfant, je ne mangerais que des bonbons.

Si j’étais une chanson, je serais « Mon vieux » de Daniel Guichard.

Si j’étais une animation UCIA, je serais le Marché de Noël (dans l’avenue Charles de Gaulle).