« Fiers de nos commerçants » – Stéphanie et Franck FOURRIER

Pour Franck, la passion pour le cinéma s’est révélée très tôt, et c’est en 1989 qu’il a commencé à travailler en tant que projectionniste dans le cinéma de son enfance, le cinéma Empire, qu’il n’a finalement jamais vraiment quitté… En 2008, en rencontrant Franck Fourrier et son cinéma, avenue Charles de Gaulle, j’ai fait deux des plus importantes rencontres de ma vie. Avec la création de la SAEM Paray-le-Monial Culture en 2019, l’actuel Cinéma Empire situé boulevard de l’hippodrome, Franck est devenu directeur de salles. La SAEM est composée de plusieurs actionnaires privés dont nous faisons bien évidemment partie. L’actionnaire majoritaire est la mairie (Nous travaillons cependant en totale liberté, notamment vis à vis de la programmation.). Je l’ai naturellement rejoint sur le projet en m’occupant dans un premier temps de la communication et de l’aspect événementiel/animations, puis mes fonctions ont rapidement évolué, parallèlement au développement de la société. C’est ainsi que depuis 2020, je m’occupe aussi de la programmation en collaboration avec Franck, et notamment de la programmation Jeune public et Art & Essai, des dispositifs scolaires qu’ils soient nationaux ou internes à notre établissement, mais aussi de la relation client et entreprises. Nous nous occupons de la caisse, de la planification des séances, de tout le côté gestion financière/administratif, mais également du ménage et de la maintenance matérielle. Le spectre de nos missions est assez large en somme, mais c’est un métier qui est un véritable métier passion, très épanouissant, ce qui est plus que nécessaire dans notre cas, car il faut savoir que nous sommes ensemble dans la vie « comme au cinéma ». Par ailleurs, nous avons la chance d’avoir deux collaborateurs merveilleux, David et Estelle, très appréciés des spectateurs, qui font un travail formidable et avec qui nous avons toujours plaisir à travailler. Le cinéma fait partie intégrante de notre quotidien, nos enfants ont grandit dans les deux cinémas, Solal et Charlie ont fait leurs premiers pas dans les salles de la rue Charles de Gaulle, et Romy dans le grand hall boulevard de l’hippodrome. Nous avions imaginé cet endroit comme un lieu culturel et familial, un lieu de rencontres et de partages, parce que le cinéma ce n’est pas uniquement du cinéma. C’est une expérience collective, c’est vivre et ressentir des émotions fortes, ensemble dans une salle de ciné avec des inconnus devant un film qui est parvenu à vous réunir. Ces inconnus, nos spectateurs, avec lesquels nous partageons, en tant que personnel du cinéma, bien plus que du cinéma, et qui au fil du temps sont devenus, des amis, des adhérents à l’Association de cinéphiles LES TOILES DE PARAY, les deux, ou bien des fidèles avec qui nous apprécions discuter 7ème Art dès que nous le pouvons. C’est aussi ça la magie du cinéma… Ce que je préfère dans mon métier c’est la relation que j’entretiens avec tous mes spectateurs, et surtout avec les élèves des établissements scolaires que nous accompagnons dans les différents dispositifs. Ils sont incroyablement intéressants, créatifs et ils ont tellement de talents ! Nous avons appris énormément de choses en travaillant avec eux et avec leurs institutrices et instituteurs, et parallèlement, nous avons aussi appris sur nous mêmes. Ce travail d’éducation à l’image est essentiel, il nous donne l’opportunité de connaître les habitudes cinématographiques de nos jeunes spectateurs, de faire de la prévention également, et surtout il permet de réduire la fracture sociale dans l’accès à la culture, et peut-être nous l’espérons, susciter des vocations. Ce que j’apprécie tout particulièrement dans ce métier, c’est la pluralité des compétences et des missions. J’apprends en permanence et c’est incroyablement stimulant. En ce qui concerne Franck, ce métier est un art de vivre, il vit et respire cinéma, difficile pour lui, donc de choisir une activité qu’il préférerait. Je sais qu’il aime énormément animer les soirées « Cultissimo » le jeudi et le vendredi.

Nous avons adhéré à l’UCIA, sur une sollicitation de Pierre-Emmanuel, l’actuel co-président. J’y ai trouvé une super équipe, soudée par des objectifs commun, une belle cohésion et du dialogue.